Pourquoi les agriculteurs misent sur la betterave
Si le contexte incertain de la filière betterave inquiète les producteurs, nombre d’entre eux restent malgré tout attachés à la culture, notamment parce qu’elle demeure essentielle à leur rotation et rémunératrice.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Un sondage en ligne sur Terre-net.fr entre le 25 novembre et le 3 décembre 2025 interrogeait justement les lecteurs sur leurs motivations à semer des betteraves. Parmi les 787 répondants, 40 % répondent que c’est une culture historique sur leur exploitation et qu’ils y sont attachés. Pour 32 %, elle est essentielle à leur rotation. Enfin pour 28 %, la betterave demeure rémunératrice sur leur exploitation.
Jean-François Deneuville, agriculteur dans le département du Nord, cultive 20 ha de betteraves sucrières sur son exploitation de 140 ha. Dans une interview, il nous parle de son choix de continuer cette culture. « La betterave a un bon potentiel et est adaptée au terroir local. Nous avons le climat et les terres pour ça, et donc des rendements satisfaisants. » Elle est aussi pour lui une excellente tête en rotations longues et cultures de printemps aux côtés de la pomme de terre et du lin.
Des avantages qui, pour lui, l’emportent sur les difficultés rencontrées, liées à la volatilité des prix ou encore aux maladies, comme la jaunisse ou la cercosporiose.
Un ressenti corroboré par une étude de la CGB. Timothée Masson, économiste au sein du syndicat, expliquait dans un récent article que « la rentabilité de la betterave se mesure dans la durée : derrière cette volatilité, en moyenne sur sept ans, les marges peuvent être les meilleures de l’exploitation avec la pomme de terre et du lin. Cette culture reste donc intéressante et rémunératrice sur le long terme ».
Pour accéder à l'ensembles nos offres :